Il est une guerre qui, peut-être, ne connaîtra jamais de fin ni de vainqueur ni de vaincu et que les Tunisiens ne souhaitent jamais qu’elle soit déclarée clôturée.
Il s’agit, en effet, de la guerre contre la spéculation, l’augmentation vertigineuse des prix et contre les pratiques illicites visant à s’assurer le maximum de bénéfices ou de revenus illégaux.
Et cette guerre, contrairement à ce que certains pensent ou essayent de répandre, n’est pas conjoncturelle ou répond à certaines conditions ou éclate dans certaines régions, alors que d’autres contrées en sont épargnées.
Elle est plutôt permanente, continue, régulière et se caractérise par la capacité de ses acteurs à résister, à coexister et à finir par triompher de toutes les forces, structures et autorités qui ont la charge de combattre et d’éradiquer la spéculation ou au moins d’en réduire dans la mesure du possible les nuisances et les effets dévastateurs.
Ainsi, bien avant l’avènement du mois saint de Ramadan, les autorités publiques ont lancé une campagne nationale qu’elles ont promise ininterrompue contre les spéculateurs qui exploitent généralement cette période pour imposer leurs prix et faire la loi sur les marchés.
Les résultats enregistrés jusqu’ici par les autorités en charge du contrôle des prix et aussi de l’approvisionnement des marchés pour ce qui est des produits alimentaires de consommation, parfois largement au-dessus des normes, sont à saluer et à considérer comme un effort national appelé à se poursuivre et à s’intensifie davantage dans la mesure où il a révélé un comportement et une mentalité inacceptables chez certains acteurs du paysage économique national, avides de gain facile et s’adonnant à des pratiques douteuses.
Sauf que malheureusement et en dépit de ce que les autorités publiques entreprennent quotidiennement dans le cadre de la guerre anti-corruption et anti-spéculation, l’on constate que les prix continuent leur montée vertigineuse et que le pouvoir d’achat du citoyen de condition modeste et aussi appartenant à la classe moyenne ne cesse de se détériorer, à un rythme soutenu, de jour en jour.
Notre ambition est, toutefois, de voir les Tunisiens parvenir ensemble à une solution qui satisfasse tout le monde.